La valorisation de la filière équine est le pari à relever d’ici 2020

Le département de l’Agriculture semble vouloir mettre le paquet dans la valorisation de l’élevage équin, une filière qui demeure encore à la traîne au Maroc comparativement aux autres filières, bovine, ovine, caprine et cameline.
La mise en valeur de la filière équine, toutes races confondues, est intégrée dans la stratégie contenue dans le Plan Maroc Vert (PMV) élaboré par le Département de Aziz Akhannouch.
Au Maroc, comme dans le monde arabe, le cheval  a toujours occupé une importance culturelle et historique et constitue un motif de fierté pour les amateurs et professionnels de la race équine et de la fantasia ou tbourida.
En 2009, la filière équine a contribué à hauteur de 0,5% du PIB, soit une valeur de 4,5 milliards de dirhams, dont 700 millions de Dirhams sont allés dans les caisses de l’Etat sous forme de TVA. Depuis lors, ces chiffres sont constamment en hausse, malgré une régression des effectifs de la population équine.
En effet, l’effectif du cheptel au Maroc qui était estimé à 160.000 chevaux en 2009, ne dépasse pas aujourd’hui les 150.000 têtes. Au cas où la tendance baissière se maintenait, ce chiffre devrait se réduire encore de 15.000 têtes d’ici l’an 2020.
La filière génère actuellement près de 11.500 emplois directs et indirects, contre 6.500 en 2009.
C’est pour corriger les failles relevées dans le secteur, que le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime a mis au point en 2011, une stratégie entièrement dédiée à l’élevage des chevaux en confiant sa mise en œuvre à la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC).
La nouvelle stratégie ambitionne de repositionner la filière dans le tissu économique national en incitant et motivant les éleveurs de chevaux à faire mieux que par le passé.
Pour concrétiser cet objectif, il est question de créer et d’encourager diverses activités à fort potentiel de croissance et à même de doper la production et le commerce des équidés, telles que l’amélioration génétique et le développement des utilisations du cheval (courses hippiques, tourisme équestre, équithérapie, sports, loisirs arts équestres).
De telles activités auront à coup sûr un fort impact sur la vulgarisation de l’élevage des équidés et la sauvegarde du cheval en général et de la race Barbe en particulier, dont le Maroc compte près de 15.000 têtes sur un effectif total de 150.000 chevaux. En plus, le Maroc préside l’organisation mondiale du cheval barbe.
Selon le DG de la Sorec, la contribution de la filière au PIB qui est estimée à environ 5,5 milliards de dirhams en 2012, devrait doubler pour passer de 4,5 milliards en 2009 à 9 milliards en 2020.
La société royale vient par ailleurs d’organiser à Marrakech, la 2ème édition des  journées portes ouvertes dédiées aux Haras nationaux. Une rencontre qui a permis de sensibiliser les éleveurs de chevaux sur la santé, l’alimentation et le bien être du cheval. Cette manifestation a déjà sillonné quatre haras nationaux, à savoir Bouznika, Meknès, Oujda et Marrakech et devrait s’achever à El Jadida le 4 février dernier. L’objectif escompté est d’accompagner les éleveurs en cette saison de monte qui débute en février, tout en les informant sur les services mis à leur disposition et les pratiques à suivre pour la conduite des élevages.
C’est un véritable challenge à relever pour cette Société Gestionnaire des haras nationaux, des courses et jeux hippiques, qui a fait de la filière équine son cheval de bataille.

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