Le Plan Maroc Vert grignote sa part du budget de 2013. Le Département de l’Agriculture prévoit le lancement à partir de janvier prochain, 112 nouveaux projets de l’agriculture solidaire. Le coût de ces projets est estimé à près de 1,62 milliard de Dirhams. Une fois réalisé, ils bénéficieront à 29.650 personnes, a précisé lundi à Rabat, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.
Il s’agit selon le ministre qui répondait à une question orale à la Chambre des représentants, de projets concernant différentes filières de la production animale et agricole qui seront mis en oeuvre dans toutes les régions du Royaume. Une superficie de 66.000 ha est mobilisée pour accueillir les projets agricoles.
Au niveau de la réalisation des projets retenus dans le cadre du Plan Maroc vert, Akhannouch a rappelé que 319 projets ont déjà été lancés, soit 58 pc des projets programmés à l’horizon 2020.
La mise en oeuvre de ces projets, qui profitent à 417.000 bénéficiaires, sur une superficie de 611.000 ha, nécessitera une enveloppe de 10,3 milliards de DH, soit 52 pc de l’investissement global prévu jusqu’en 2020.
Le Maroc mise gros sur le Plan Maroc Vert non seulement pour le développement des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche mais également pour accroître les revenus des petits agriculteurs et éleveurs à travers les techniques de travail et les moyens de production.
L’Australie crée officiellement la plus grande aire marine protégée au monde
Sydney (Australie), 16 nov. 2012 (MAP) – L’Australie a annoncé, jeudi, avoir créé officiellement la plus grande aire marine protégée au monde assurant « la protection d’espèces menacées » et l’utilisation durable des océans australiens.
« La déclaration officielle de ces aires marines protégées répond à une promesse électorale et représente un engagement très important pour la conservation à long terme et l’utilisation durable des océans australiens », a affirmé le ministre australien de l’environnement, Tony Burke.
La réalisation de cette aire est destinée notamment à assurer la protection d’espèces menacées comme les baleines bleues, les tortues vertes, plusieurs espèces de requins.
La plus grande partie des 80.000 propositions reçues au cours de l’enquête soutenaient le projet du gouvernement de création de  plus grande réserve marine du monde, a assuré le ministre.
M. Burke a souligné qu’il était conscient de l’impact de ce projet sur l’économie côtière locale et assuré que les secteurs concernés pourraient obtenir une aide de 100 millions de dollars australiens (100 millions de dollars US).
L’annonce de la création de cette zone marine protégée intervient après plusieurs années de consultations, en dépit de l’opposition des pêcheurs affirmant que des milliers d’emplois seraient perdus et que l’industrie de l’aquaculture subirait de sérieuses conséquences.
Mémorandum d’entente Maroc-USA sur la coopération dans le domaine des pêches maritimes
Agadir, 12 nov 2012 (MAP)- Les délégations du Maroc et des USA aux travaux de la 18ème réunion extraordinaire de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), qui se tient à Agadir du 12 au 19 novembre 2012, ont signé, lundi, un mémorandum d’entente portant sur la coopération technique entre les deux pays dans le domaine des pêches maritimes.
« Ce mémorandum vient sceller l’excellente coopération entre les deux pays pour la consolidation et la mutualisation des efforts consentis par les deux pays au niveau régional pour la conservation des ressources halieutiques », indique un communiqué remis à la MAP par la délégation marocaine.
Ledit accord « permettra aussi d’entamer la mise en Âœuvre effective au Maroc de projets de recherche, de formation et d’assistance, qui seront menés par les chercheurs des deux pays au profit des opérateurs nationaux au niveau de la pêche et de l’aquaculture, ainsi que le partage des expériences à ces niveaux ».
Ce mémorandum d’entente d’une période de cinq ans a été signé par Mme Zakia Driouch, directrice des pêches maritimes et de l’aquaculture au ministère de l’Agriculture et des pêches maritimes, chef de la délégation marocaine près de l’ICCAT, et Russel Smith, secrétaire-adjoint pour les pêches internationales à l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA).
Tractations à huis clos à Agadir sur les prochains quotas de thon rouge
AGADIR (Maroc), 18 nov 2012 (AFP) – Les prochains quotas de thon rouge de Méditerranée, une espèce menacée par des années de surpêche mais qui a donné de premiers signes de rétablissement, étaient discutés à huis clos, dimanche à Agadir (sud), les pays réunis ayant jusqu’à lundi pour parvenir à un consensus.
Les scientifiques de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), un organisme intergouvernemental composé de 47 pays et de l’Union européenne, ont préconisé un quasi statu quo jusqu’en 2015.
En séance plénière, les membres de la Cicta devront annoncer lundi s’ils suivent cet avis ou pas. Des décisions sont également attendues sur la protection de différents types de requins, également victimes de surpêche.
Pour la zone Atlantique Est, qui comprend la Méditerranée, le comité scientifique recommande des captures maximales de thon rouge de 12.900 tonnes, le niveau actuel, à 13.500 tonnes.
Pour l’Atlantique Ouest, où le thon rouge est essentiellement pêché dans le Golfe du Mexique, la recommandation est 1.750 tonnes.
En Méditerranée, les scientifiques ont dit avoir constaté pour la première fois une hausse de la population, mais ont appelé à la prudence en raison d’incertitudes sur sa « vitesse » et son « ampleur ».
Cette tendance contraste radicalement avec 2010 lorsque le thon rouge avait frôlé l’inscription sur la liste des espèces les plus menacées de l’ONU, et donc l’interdiction pure et simple de pêche.
Au cours des années 1990 et 2000, les prises de thon rouge sont allées jusqu’à 50.000 tonnes par an en Méditerranée et Atlantique Est. En 2009, le quota était encore de 22.000 tonnes, puis a été ramené à 13.500 tonnes l’année suivante, avant de descendre à 12.900 tonnes en 2011 et 2012.
Un marché très lucratif
A Agadir, les signaux positifs enregistrés par les scientifiques de la Cicta ont aiguisé les appétits de certains pays qui réclament une hausse des quotas.
Mais les délégations nationales restent très discrètes sur leur position. L’UE a officiellement dit vouloir suivre l’avis scientifique.
« Les discussions se poursuivent en commission mais aussi via des réunions bilatérales non officielles, et nous ne savons pas ce qui va en ressortir », ont indiqué plusieurs représentants d’ONG, admis comme observateurs de cette 18e conférence de la Cicta.
« Nous ne savons même pas si les quotas seront arrêtés jusqu’en 2015, date de la prochaine évaluation scientifique du stock de thon rouge, ou si les décisions porteront sur 2013 et 2014 » seulement, a indiqué une représentante d’ONG sous couvert de l’anonymat.
« Nous avons bon espoir d’avoir pour 2013 une décision positive, c’est-à-dire qui respecte les recommandations des scientifiques de la Cicta », a-t-on ajouté de même source.
Toutes les ONG plaident pour un maintien des quotas au niveau actuel.
Elles estiment qu’il ne faut pas se réjouir trop vite car les données à la disposition des scientifiques ne sont pas toujours complètes. La pêche illégale, toujours pratiquée même s’il a été réduite grâce à davantage de contrôles, n’est par exemple pas prise en compte pour l’évaluation du stock.
Les thons rouges ne se reproduisent en Méditerranée qu’à partir de l’âge de 4 ou 5 ans, ce qui allonge les délais de renouvellement de la population, soulignent également les ONG.
Le commerce du thon rouge est un marché très lucratif, principalement destiné au Japon, qui absorbe 80% des prises en Méditerranée.
Sont réunies à Agadir plus de 500 personnes appartenant notamment aux délégations des pays de l’UE, des Etats-Unis, du Canada, du Japon, de plusieurs pays méditerranéens (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Libye) et africains (Sierra-Leone, Côte d’Ivoire etc…)
Protocole de pêche
«Le Maroc n’est pas pressé»
Comme nous l’annoncions dans une précédente édition, les négociations Maroc-UE sur le protocole à l’accord de pêche ont repris jeudi dernier à Rabat. «Ce premier round a été consacré aux modalités techniques des négociations», a révélé à L’Economiste Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime. Une sorte de feuille de route devant fixer le calendrier et les volets à négocier, est-il précisé. Il faut aussi se conformer à la résolution du Parlement européen adoptée à la suite du rejet du protocole. Celle-ci considère que le protocole présente «un rapport coût/bénéfice peu satisfaisant en raison d’une faible utilisation annuelle des possibilités de pêche». Le constat est peut-être vrai pour les pays de l’Europe du Nord. Mais quid de l’Espagne qui opère avec 100 bateaux sur les 119? De plus, la compensation de 36,1 millions d’euros couvre-t-elle le volume des prises réellement pêchées? En tout cas le rapport d’évaluation commandité à l’époque par la Commission européenne n’a pas fourni une juste estimation. Cependant, cette instance doit veiller dans tous les futurs protocoles «à ce que l’accès ne soit autorisé qu’aux stocks excédentaires sur la base des avis d’experts et des besoins de la pêche». Les négociations s’annoncent donc aussi longues que laborieuses. «Mais le Maroc n’est pas pressé», confie une source proche du dossier.
Le protocole s’insère dans le cadre de l’accord de partenariat de pêche qui régit, entre autres, les principes, règles et procédures de coopération économique, financière, technique et scientifique. Il définit les conditions d’accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines, les modalités de contrôle des prises et les partenariats entre entreprises.
Pour le moment rien n’a filtré quant aux offres des deux parties. Mais déjà, côté européen on se félicite de la reprise des pourparlers.
La commissaire européenne en charge des Affaires maritimes et de la Pêche, Maria Damnaki, «s’est dite heureuse de la reprise des négociations sur un dossier primordial pour la coopération avec le Maroc».
A ses yeux, le partenariat envisagé devrait bénéficier aussi bien au Maroc qu’à l’Union européenne de par l’option d’une bonne gestion de la ressource halieutique. A noter que la commissaire européenne avait rencontré le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime en avril dernier à Rabat ainsi que le ministre délégué aux Affaires étrangères, Youssef Amrani. L’objectif était de sonder la partie marocaine sur sa disposition à reprendre les négociations.
En revanche, des professionnels marocains jugent le protocole inopportun dans la mesure où «il va accentuer la pression sur la ressource halieutique déjà soumise à une surexploitation». D’autant plus que le Maroc est lié par d’autres accords avec la Russie, le Japon et les pays de l’Afrique de l’Ouest. D’où l’insistance des professionnels à orienter le prochain protocole vers plus de valorisation à terre loin d’une exploitation directe de la ressource. Au demeurant, la doléance cadre avec les objectifs de la stratégie Halieutis.
Pour rappel, le dernier protocole qui devait être prorogé jusqu’au 27 février 2012 a été rejeté par le Parlement avec 326 voix contre 296 pour et 58 abstentions. Le résultat du rejet a mis immédiatement fin à l’activité des 119 bateaux de pêche européens dont 100 espagnols. C’est ce qui explique, entre autres, les nombreuses visites de responsables espagnols.
Le Maroc pour « des instruments de régulation et de gestion responsable et équilibrée » des ressources thonières
Agadir, 12 novembre 2012 (MAP)- Les parties prenantes à l’ICCAT (commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) sont appelées à faire montre de mobilisation et d’implication pour réfléchir sur « de nouveaux instruments de régulation et de gestion responsable » de cette ressource, a souligné, lundi à Agadir, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhennouch.
Ces mécanismes doivent s’appuyer entre autres sur « un avis scientifique fondé, un engagement collectif à collecter et à transmettre des informations et des données de qualité et l’optimisation de la traçabilité des captures en aval et en amont », a relevé le ministre dans une allocution lue en son nom par la directrice des pêches au même département, Mme Zakia Driouch.
Il a assuré que ces mécanismes doivent aussi prévoir la mise en place de mesures de gestion intégrant les approches permettant de mieux appréhender les questions environnementales, des mesures de contrôle et de suivi intégré, le renforcement de la coopération régionale et l’accompagnement des parties contractantes en développement.
L’ICCAT, qui regroupe 48 Etats membres, tient sa 18ème réunion extraordinaire, du 12 au 19 courant à Agadir, en présence de plus de 500 participants, qui devront réfléchir sur les quotas de thon rouge au titre des deux prochaines années 2013/2015.
Le ministre a soutenu que si l’ICCAT a « accompli des avancées considérables en matière de redressement de certains stocks, il n’en demeure pas moins que des efforts supplémentaires devraient être dirigés vers d’autres espèces notamment les requins, les makaires et les thonidés mineurs ». Car, a-t-il précisé, la pression de pêche exercée quotidiennement sur les stocks, la prolifération de la pêche illégale non-déclarée et non-réglementée et d’autres facteurs naturels et humains interpellent tous les intervenants dans la gestion et l’exploitation des ressources thonières « à intensifier et à mutualiser leurs efforts de manière à concilier entre développement durable, exploitation rationnelle et préservation de l’environnement marin, en guise de bonne gouvernance des pêcheries ».
De son côté, le président de l’ICCAT, Masanori Miyahara (Japon) s’est félicité des actions menées par cette organisation intergouvernementale en matière de préservation et de conservation du thon rouge et des autres espèces apparentées, notamment les thonidés mineurs.
Les travaux de cette réunion internationale, qui se poursuivent à huis-clos, s’articulent autour de l’examen d’une série de recommandations et de rapports scientifiques relatifs aux thonidés, à l’amélioration des statistiques et des mesures de conservation et de gestion de cette espèce et à l’organisation administrative et financière de l’ICCAT.
Le comité scientifique de l’ICCAT, réuni début octobre à Madrid en Espagne, avait indiqué que les stocks de thon rouge étaient en voie de rétablissement, émettant toutefois de larges réserves sur l’ampleur de cette hausse.
Ce constat, quoique nuancé, contraste avec celui de 1998, quand le même conseil lançait un cri d’alarme, affirmant que la surpêche menaçait la survie de ce gros poisson prédateur dont les populations de l’Atlantique du nord-est se reproduisent au printemps en Méditerranée.
En 2010, l’Union européenne est allée jusqu’à demander, sans succès, l’inscription de cette espèce sur la liste rouge de la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites), un prélude à l’interdiction de sa commercialisation.
Depuis, la donne a changé de manière drastique. De plus de 50 mille tonnes par an dans les années 90, l’entrée en vigueur du système des quotas a ramené les prises à 28,5 tonnes, en 2008, puis à 22 mille tonnes en 2009, ensuite à 13,5 mille tonnes l’année d’après, avant de descendre à 12,9 mille tonnes entre 2011 et 2012.
Au Maroc, la pêche des espèces de thonidés et des espèces apparentées a atteint une production de 8.584 tonnes au cours de l’année 2011, contre 10.722 tonnes en 2010, soit une baisse d’environ 20 PC en termes de volume.
Reprise des négociations à Rabat
Les négociations sur l’accord de pêche Maroc-Union européenne ont repris, jeudi à Rabat, avec un premier round de pourparlers entre les représentants des Etats membres de l’UE et les représentants de la partie marocaine devant mener à la reconduction d’un nouveau protocole, annonce le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime dans un communiqué.
Ledit protocole entre dans le cadre de l’accord de partenariat de pêche qui établit, entre autres, les principes, règles et procédures régissant la coopération économique, financière, technique et scientifique, selon la même source qui précise que cet accord constitue le socle de la relation entre l’UE et le Maroc dans le secteur de la Pêche.
Le protocole définit les conditions d’accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines, les modalités de contrôle des pêches dans les zones de pêche marocaines et les partenariats entre entreprises, souligne-t-on
A rappeler que le 14 décembre 2011, le Parlement européen avait décidé la non prorogation de l’accord de pêche avec le Royaume du Maroc. L’ancien accord concédait 119 licences de pêche à la flotte européenne en majorité espagnole. L’actuel accord de partenariat dans le secteur de la pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc est entré en vigueur le 28 février 2007. Le premier protocole annexé à l’accord a expiré le 27 février 2011. Il a apporté une contribution financière de 36,1 millions d’euros, dont 13,5 millions destinés à soutenir la politique de la pêche du Maroc. Grâce à cet accord et au protocole, le Maroc a délivré des autorisations de pêche à des navires provenant de onze États membres.
Un second protocole, qui reprend quasiment les mêmes conditions que son prédécesseur, prolonge celui-ci d’un an. Il a été négocié en février 2011 et appliqué à titre provisoire jusqu’en décembre 2011, date à laquelle le Parlement européen a décidé de ne pas approuver la conclusion de l’accord.
Damanaki : «la coopération avec le Maroc est essentielle»
La Commissaire européenne en charge des Affaires maritimes et de la Pêche, Maria Damanaki, s’est dite «heureuse» de la reprise jeudi des négociations en vue de la conclusion d’un nouvel accord de pêche Maroc-UE, estimant que «la coopération avec le Maroc est essentielle dans nos efforts pour une gestion efficace des stocks de poissons».
Le Maroc et l’Union européenne sont engagés dans un processus de négociations pour conclure un nouveau protocole de partenariat dans le secteur de la pêche, «qui est en ligne avec la réforme de la politique commune de la pêche et de sa dimension externe», a souligné la commissaire européenne dans un communiqué.
Ce partenariat renouvelé devra bénéficier aussi bien au Maroc qu’à l’Union européenne, a-t-elle insisté.
La commissaire européenne avait effectué en avril dernier une visite exploratoire au Maroc dans l’optique de relancer les négociations sur l’accord de pêche. Au cours de cette visite, elle avait rencontré le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani et le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch.
Le Parlement européen avait décidé, le 4 décembre 2011, la non prorogation de l’accord de pêche avec le Royaume du Maroc. L’ancien accord concédait 119 licences de pêche à la flotte européenne en majorité espagnole.
Méditerranée-Pêche : Les quotas controversés du thon rouge
Le thon rouge, une espèce menacée des thonidés, anime les débats parmi les représentants des 47 pays membres de la Commission Internationale de la Conservation des Thonidés (CICTA). La fixation des quotas de pêche de thon rouge d’Atlantique Est et de Méditerranée pour la période 2013-2015 et les autres mesures de gestion de la pêcherie des plus gros poissons au monde seront discutées à la 18e réunion annuelle de la CICTA qui se tient du 12 au 19 novembre 2012 à Agadir, au sud du Maroc. Aussi, les parties contractantes devront définir les mesures de gestion et de conservation des thonidés et des espèces apparentées de l’océan Atlantique et de la Méditerranée notamment du thon rouge. Les 48 pays chargés de gérer la pêche des thonidés, vont donc devoir décider des prochains quotas de thon rouge, dont l’apparent rétablissement des stocks suscite à la fois optimisme et appel à la prudence.
La Cicta réunit l’UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays méditerranéens comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, l’Espagne et la Syrie, ainsi que le Mexique, la Norvège, l’Islande ou le Brésil.
Après être tombé à des niveaux menaçant sa survie, le nombre de spécimens de cette espèce emblématique de la Méditerranée semble enfin emprunter la voie de la reconstitution des stocks, comme le révélait en octobre dernier le comité scientifique de la Cicta.
Si l’idée d’un moratoire n’a pas été retenue par la Cicta après la surpêche des années 90 et 2000, cette organisation intergouvernementale s’est résolue à réduire drastiquement les volumes de pêche permis.
En 2008, le quota était encore de 28.500 tonnes, puis est passé à 22.000 tonnes en 2009, à 13.500 tonnes l’année suivante, avant de descendre à 12.900 tonnes en 2011 et 2012. Le même volume pourrait être reconduit pour 2013-2015, comme recommande le comité scientifique de la Cicta soit 12.900 tonnes pour la Méditerranée et 1.750 tonnes pour l’Atlantique ouest (Golfe du Mexique). De toute façon, les ONG en charge de la défense de l’environnement et des ressources marines comme le World Wide Fund (WWF) sont aux aguets. Leurs délégués ont également fait le déplacement à Agadir pour ne pas rater le rendez-vous.
En réunion plénière, les pays membres pourront suivre cet avis à la lettre ou pas.
Les ONG ont tout de suite réclamé le statu quo.
Si les données sont exactes, on aurait une récupération plus rapide que prévu, souligne Rémi Parmentier, expert auprès de Pew Environnement. Mais les auteurs de l’avis disent qu’il y a tellement d’incertitudes sur la solidité des données que ce n’est pas le moment de baisser la garde, s’empresse-t-il d’ajouter.
Les scientifiques de la Cicta ont clairement recommandé de ne pas relever les quotas pour permettre de rétablir durablement les stocks au cours des dix prochaines années, explique Sergi Tudela, responsable pêche au World Wide Fund (WWF).
Le responsable WWF ajoute que malgré des efforts pour réduire la capacité de pêche (flotte), il y a toujours trop de bateaux pour trop peu de poissons pour avoir une pêche durable.
Certains industriels de la pêche entendent néanmoins faire pression pour demander une hausse des quotas.
Au-delà des quotas, les ONG sont préoccupées par la pêche illégale qui, selon elles, est toujours pratiquée.
Depuis 2009, les contrôles en mer ont été accrus, surtout dans les eaux de l’Union européenne.
Et le principe d’un relevé électronique des captures par les pêcheurs, validé l’an dernier, va de nouveau être discuté. Aujourd’hui, cela se fait sur papier, et le papier facilite la fraude, estime Sue Lieberman de Pew Environnement. Il faut qu’un système électronique soit mis en place dès la prochaine saison de pêche, plaide la scientifique.
Quotas de thon rouge: l’optimisme prendra-t-il le pas sur la prudence?
Invitation – Conférence WWF sur l’ICCAT 2012
A l’occasion de la 18e réunion annuelle de la Commission Internationale de la Conservation des Thonidés (ICCAT) qui se déroulera du 12 au 19 novembre 2012 à Agadir, au Maroc, les parties contractantes devront définir les mesures de gestion et de conservation des thonidés et des espèces apparentées de l’océan Atlantique et de la Méditerranée notamment du thon rouge.
Le WWF sera présent pour suivre de près les discussions et les décisions relatives aux quotas de pêche de thon rouge d’Atlantique Est et de Méditerranée et aux autres mesures de gestion qui façonneront l’avenir de l’un des plus gros poissons au monde.
PARIS – Les 48 pays chargés de gérer la pêche des thonidés, réunis à Agadir (Maroc) du 12 au 19 novembre, vont devoir décider des prochains quotas de thon rouge, une espèce menacée dont l’apparent rétablissement des stocks suscite à la fois optimisme et appel à la prudence.
Après être tombé à des niveaux menaçant sa survie, le nombre de spécimens de cette espèce emblématique de la Méditerranée semble sur la voie du salut.
Le comité scientifique de la Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) a indiqué début octobre que les stocks étaient en voie de rétablissement: une bonne nouvelle, toutefois assortie de larges réserves sur la vitesse et l’ampleur de cette hausse.
Quel contraste avec les années 2008/2009, lorsque les ONG et certains pays, persuadés que les excès des années 90 et 2000 étaient en train de conduire à l’extinction de l’espèce, appelaient à une interdiction pure et simple de la pêche.
Plus de 50.000 tonnes par an étaient pêchés dans les années 90. Et par la suite, les premiers quotas n’étaient pas respectés.
Si l’idée d’un moratoire n’a pas été retenue par la Cicta, cette organisation intergouvernementale s’est résolue à réduire drastiquement les volumes de pêche permis.
En 2008, le quota était encore de 28.500 tonnes, puis est passé à 22.000 tonnes en 2009, à 13.500 tonnes l’année suivante, avant de descendre à 12.900 tonnes en 2011 et 2012.
Les quotas des deux prochaines années sont le principal enjeu de la réunion de la Cicta à Agadir.
La Cicta réunit l’UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays méditerranéens comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, et la Syrie, ainsi que le Mexique, la Norvège, l’Islande ou le Brésil.
Relevé électronique
Son comité scientifique recommande un maintien des quotas actuels: 12.900 tonnes pour la Méditerranée et 1.750 tonnes pour l’Atlantique ouest (Golfe du Mexique).
En réunion plénière, les pays membres pourront suivre cet avis à la lettre ou pas.
Les ONG ont tout de suite réclamé le statu quo.
Si les données sont exactes, on aurait une récupération plus rapide que prévu, souligne Rémi Parmentier, expert auprès de Pew Environnement. Mais les auteurs de l’avis disent qu’il y a tellement d’incertitudes sur la solidité des données que ce n’est pas le moment de baisser la garde, s’empresse-t-il d’ajouter.
Les scientifiques de la Cicta ont clairement recommandé de ne pas relever les quotas pour permettre de rétablir durablement les stocks au cours des dix prochaines années, explique Sergi Tudela, responsable pêche au World Wide Fund (WWF).
Le responsable WWF ajoute que malgré des efforts pour réduire la capacité de pêche (flotte), il y a toujours trop de bateaux pour trop peu de poissons pour avoir une pêche durable.
Certains industriels de la pêche entendent néanmoins faire pression pour demander une hausse des quotas.
Au-delà des quotas, les ONG sont préoccupées par la pêche illégale qui, selon elles, est toujours pratiquée.
Depuis 2009, les contrôles en mer ont été accrus, surtout dans les eaux de l’Union européenne.
Et le principe d’un relevé électronique des captures par les pêcheurs, validé l’an dernier, va de nouveau être discuté. Aujourd’hui, cela se fait sur papier, et le papier facilite la fraude, estime Sue Lieberman de Pew Environnement. Il faut qu’un système électronique soit mis en place dès la prochaine saison de pêche, plaide la scientifique.
L’Institut de technologie des pêches maritimes de Tan-Tan : un établissement leader dans la formation de techniciens confirmés
Tan-Tan, 17 oct. 2012 (MAP) – Les instituts de formation dans le secteur de la pêche maritime, dont le nombre ne cesse d’augmenter au Maroc, contribuent amplement à la promotion du secteur et assurent une formation de haut niveau aux techniciens qui mettent leurs connaissances et leurs expériences au service du pays et de son développement économique.
Dans la province de Tan-Tan, se dresse avec fierté l’Institut de technologie des pêches maritimes de Tan-Tan (ITPM) qui a été créé en 1991 pour former des techniciens qualifiés dans le métier de la pêche hauturière, et capables d’accompagner les réformes en cours dans le secteur et de résoudre ses problèmes épineux.
L’ITPM s’étale sur une superficie de 3 ha dont 7.500 m2 couverts comprenant plusieurs installations, notamment des classes de cours et des laboratoires pour les travaux pratiques, ainsi que des salles de conférences équipées des nouvelles technologies audio-visuelles.
Doté d’une capacité d’accueil pouvant satisfaire les demandes d’hébergement de 120 étudiants, cet établissement comprend également des espaces de restauration et de divertissement, une salle de jeux, une buvette, ainsi qu’une piscine et une salle de sport équipée.
Selon l’administration de l’ITPM, l’Institut, qui est classé deuxième à l’échelle nationale après l’Institut supérieur des pêches maritimes d’Agadir (ISPM), dispose également d’un navire, qui se veut une école flottante servant à enseigner aux étudiants les techniques pratiques, tout en assurant leur contact direct avec la mer, outre un centre de sécurité maritime et de lutte contre les incendies.
L’établissement organise aussi des activités parallèles de nature à forger la personnalité des étudiants et à garantir leur épanouissement, en leur permettant d’extérioriser leurs talents dans divers domaines.
En effet, l’institut abrite des activités sportives, culturelles et artistiques et organise des conférences et séminaires animés par des experts marocains et étrangers, dans le but de concilier théorique et pratique.
L’ITPM assure une formation maritime de deux ans avec des programmes adaptés aux exigences du marché du travail.
Sont admissibles à l’Institut, les candidats ayant un niveau Bac scientifique ou technique et âgés de moins de 25 ans ou avoir des certificats d’aptitude professionnelle maritime.
Pour sa part, le niveau de qualification s’étale sur deux ans et il est ouvert aux personnes âgées de moins de 25 ans avec un niveau de 9-ème année de l’enseignement fondamental.
La spécialisation est ouverte aux personnes âgées de moins de 30 ans, ayant le niveau de 6ème année de l’enseignement fondamental et six mois d’expérience de navigation à bord de navires de la pêche côtière. Peuvent aussi y postuler les candidats titulaires d’une attestation d’alphabétisation délivrée par l’un des établissements de formation maritime qui ont une expérience de 18 mois de navigation.
Depuis l’année scolaire 1999-2000, l’institut a mis en place un programme d’orientation maritime, qui cible les marins résidant dans des régions reculées et qui ne peuvent bénéficier de la formation en son sein.