Les aviculteurs marocains commencent à reprendre le souffle en ce début 2013, et espèrent pouvoir récupérer le manque à gagner après une année de morosité en 2012.
La vague de froid qu’a connu le pays ces dernières semaines, a généré pour les professionnels de l’aviculture des surcoûts dans la production, sans pour autant leur occasionner de lourdes pertes.
Les élevages de volaille ont enregistré selon la FISA, des chutes de performances zootechniques de production, ce qui a plus ou moins amplifié les coûts de production à travers une augmentation des charges liées au chauffage dans les bâtiments d’élevage et un accroissement des rations alimentaires.
Les plus grandes pertes financières que déplorent les aviculteurs provient plutôt de la flambée des prix des matières premières notamment du maïs et du soja, dont les cours ont grimpé de près de 50%, depuis fin 2011 sur le marché international.
Malgré l’amélioration en ce début de 2013, du prix du poulet de chair sur le marché local qui oscille selon la FISA, entre 16 et 18 DH/Kg vif à la ferme, le prix de revient tourne actuellement aux alentours de 14 à 14,6 DH, ce qui réduit sensiblement la marge bénéficiaire des éleveurs.
La hausse des prix des matières premières et la contraction de la marge bénéficiaire ainsi que les pertes subies en 2012 ont contraint plusieurs aviculteurs notamment les producteurs de poussins et les provendiers à réduire leurs activités. La production des poussins d’un jour de type chair a atteint 350 millions d’unités en 2012, contre 380 millions en 2011, soit une chute de 8%.
La hausse des prix de vente de la volaille s’explique en partie par la réduction de la production des accouveurs suivie d’une baisse de l’offre du poulet de chair et de la dinde sur le marché local.
Déjà en 2012, les prix de la volaille à la ferme avaient pris une tendance haussière par rapport à 2011, mais ils sont restés pendant une période, en deçà des coûts de production ce qui a occasionné d’importantes pertes chez les éleveurs, ce qui a vidé à moitié leurs caisses et portefeuilles, les astreignant à s’endetter un peu plus.
Malgré cette évolution en dents de scie des performances en 2012, la production des viandes de volaille a atteint 510.000 tonnes, contre 516.955 tonnes, dont 16 % revient à la filière dinde. La production des œufs de consommation est restée à son niveau de 2011, aux alentours des 4,3 milliards d’unités. Cette stabilité de production, le président de la FISA, Youssef Alaoui l’explique par les dispositions prises par les producteurs pour ajuster la production à la demande du marché, sachant que la consommation moyenne par habitant par an est estimée en 2012, à 16,70 kg de viande de volaille et à 152 œufs de consommation. Compte tenu de ses prix relativement accessibles par rapport aux autres denrées d’origine animale, le secteur avicole constitue l’une des activités agricoles les plus dynamiques au Maroc. L’évolution du secteur et les performances des producteurs demeurent donc largement tributaires de l’évolution des cours des matières premières sur le marché international.
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