Le nombre des enfants mineurs qui travaillent dans les exploitations agricoles ou celles de l’élevage est difficilement quantifiable surtout dans les pays en développement où les statistiques font souvent défaut.
Pour réduire ces emplois « dangereux ou potentiellement nocifs » auxquels sont astreints des enfants de bas âge, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a appelé, lundi, à une plus grande implication des gouvernements, des coopératives agricoles et des familles rurales.
Dans une récente étude intitulée : » le travail des enfants dans l’élevage et au-delà », la FAO relève que ce genre de corvées risquées confiées à des enfants dans le secteur de l’élevage, a reçu moins d’attention que dans d’autres filières agricoles où beaucoup plus d’efforts ont été déployés.
L’agriculture est le secteur qui emploie le plus grand nombre d’enfants travailleurs, selon la FAO qui plaide pour des solutions alternatives à des pratiques souvent motivées par la lutte des familles rurales pour la survie.
L’emploi des enfants dans l’élevage, non seulement les prive du droit à la scolarité, mais les exposerait selon l’étude de la FAO, à des maladies en raison du contact direct avec le bétail et courent le risque d’être perturbé dans leur développement physique, mental, moral et social.
En plus, ajoute l’étude, ces enfants souffrent souvent de sérieux problèmes de santé causés par de longues heures de travail dans des conditions météorologiques extrêmes, des problèmes d’assainissement et d’hygiène, des blessures causées par des produits chimiques et, dans certains cas, le stress psychologique résultant de la peur de la punition, de la crainte des voleurs de bétail ou du sentiment de responsabilité pour le capital familial.
Dans certains cas, ces enfants sont soumis par leur famille ou leur employeur à des conditions de travail forcé ou d’asservissement, ou sont victimes de la traite.
Pour lutter contre ce phénomène, la FAO suggère comme solutions l’intensification de la recherche sur les facteurs entraînant le travail des enfants et les moyens de le réduire, une réglementation nationale rigoureuse et des politiques visant l’amélioration des moyens de subsistance et des options éducatives des familles, l’implication des producteurs, des employeurs et des organisations du travail ou encore le dialogue direct et le soutien aux familles rurales vulnérables.
Elle recommande aussi l’amélioration des programmes de développement et de sensibilisation.
L’étude met, d’autre part, en lumière des approches novatrices susceptibles d’éliminer les obstacles à l’éducation des enfants, en particulier dans les sociétés pastorales, à savoir l’apprentissage à distance, les écoles mobiles, les internats, les programmes d’alimentation scolaire ou de transferts monétaires, les écoles de terrain pastorales et les écoles paysannes d’élevage. Malgré ces solutions que propose l’organisation onusienne, le phénomène de l’emploi des enfants mineurs demeure plutôt tributaire de la volonté politique des gouvernements en place dans les pays concernés, mais également de la lutte contre la pauvreté extrême et de la précarité.
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