Le Japon renonce pour la première fois en 27 ans, à la chasse aux baleines dans l’Antarctique.
Suite à un avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), la flotte baleinière nipponne a été contrainte de renoncer à sa prochaine campagne de pêche dans l’Antarctique qui devait débuter ce mois d’avril et se prolonger jusqu’à fin juin prochain.
« Nous avons décidé d’annuler notre campagne de recherche sur les baleines dans l’Antarctique pour l’année budgétaire qui a débuté en avril, à cause de la récente décision de justice », a déclaré jeudi à l’AFP, un responsable de l’Agence des pêches japonaises.
Il a toutefois précisé, que les Japonais ne comptent pas pour autant interrompre leur programme de recherche scientifique – expression déguisée de la chasse – des baleines ailleurs, notamment dans l’océan Pacifique nord.
La CIJ, la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, a en effet intimé, lundi, l’ordre au Japon d’arrêter sa chasse à la baleine dans l’Antarctique, estimant que les Nippons déguisaient une activité commerciale en programme de recherche scientifique.
Après avoir longtemps dénoncé aux côtés des organisations écologiques et des pays de la région de l’Antarctique, l’extermination des cétacés par la flotte de pêche japonaise, l’Australie a introduit une plainte à ce sujet en 2010, auprès de la CJI. Elle accuse le Japon d’avoir tué sous la couverture de la recherche scientifique, plus de 10.000 baleines entre 1987 et 2009, principalement des petits rorquals. La flotte baleinière nipponne est tout le temps traquée et dénoncée à travers les médias, par les associations et ONG dédiées à la défense de l’environnement et de la faune marine telle l’association américaine Sea Shepherd.
Bien entendu, l’arrêt de la Cour n’a pas plu aux hauts dirigeants japonais qui ont quand même, affirmé que leur pays respecterait cette décision.
De leur côté, les gouvernements des pays de la région restent méfiants quand aux agissements futurs des Nippons, puisque le Japon a toujours détourné jusqu’à la date d’aujourd’hui, un moratoire de la Convention baleinière internationale (CBI) datant de 1986, qui n’autorisait la chasse à la baleine qu’à des fins scientifiques.