Les exportateurs brésiliens de viande de bœuf craignent de voir leurs chiffres d’affaires dégringoler suite à la découverte en avril dernier, d’un cas de vache folle sur leur sol.
Au lendemain de la suspension temporaire par l’Arabie Saoudite le 19 mai dernier, de ses importations de viande bovine du Brésil, les exportateurs de ce pays commencent déjà à s’affoler.
L’Arabie saoudite et les autres monarchies pétrolières du Golfe sont de grands importateurs de viande bovine, dont le Brésil est l’un des principaux exportateurs au monde.
La décision de Ryad fait suite au bulletin d’alerte de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) faisant état de la détection d’un cas encéphalopathie spongiforme bovine « ESB », appelée communément maladie de la « vache folle », lors d’un contrôle de routine dans un abattoir de l’Etat de Mato Grosso, centre-ouest du Brésil.
En 2013, les exportations de viande de bœuf du Brésil avaient augmenté de 24,37% par rapport à 2012. Pour cette année, les exportateurs brésiliens ont peur de voir d’autres importants clients emboiter le pas aux Saoudiens, ce qui leur causera de grosses pertes d’argent au moment où les prix de la viande bovine flambent sur le marché international. Les professionnels brésiliens de la filière bovine redoutent en effet, la suspension temporaire comme en décembre 2012, des importations par un bon nombre de leurs partenaires internationaux.
En 2012 et début 2013, près de dix pays avaient suspendu l’importation des produits de la viande de bœuf brésilienne après la découverte d’un cas de vache folle atypique chez un animal mort dans le Parana.
Pour rassurer les partenaires internationaux, le porte-parole du ministère brésilien de l’agriculture a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mort suspecte en mars dernier, du veau incriminé, assurant que les produits dérivés de cette bestiole ne sont pas entrés dans la chaîne alimentaire humaine ou animale.
Néanmoins la nouvelle de la découverte du premier cas de vache folle en 2014 au Brésil, a été déjà largement relayée par les médias dans les quatre coins du monde.