Les armateurs algériens sont parvenus à épuiser avant termes, la totalité du quota de thon rouge fixe à l’Algérie par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT).
La campagne de pêche au thon rouge se terminait le 24 juin alors, que les huit armateurs algériens autorisés ont atteint dès le 12 juin, le quota de 243 tonnes alloué à l’Algérie par l’ICCAT. La quasi-totalité de ces prises, est exportée vers les marchés asiatiques et principalement vers le Japon, où cette espèce est très prisée.
Avant son exportation vers le marché japonais, le thon capturé est transféré dans des fermes d’engraissement à l’étranger en attendant que les autorités de tutelles puissent obtenir l’autorisation de l’ICAAT, pour la mise en place de fermes d’engraissement du thon rouge en Algérie, a précisé Kamel Negheli, responsable au ministère algérien de la Pêche et des ressources halieutiques.
Le nombre de navires algériens autorisés à pêcher le thon rouge est passé de deux seulement en 2012, quatre en 2013 et à huit en 2014.
C’est pour la deuxième année consécutive que l’Algérie pêche la totalité de son quota, depuis que la pêche au thon rouge est confiée aux seuls armateurs algériens précise le même responsable.
Au vue des résultats des deux campagnes, a précisé Negheli, l’Algérie compte demander à augmenter son quota qui est passé de 143 tonne en 2011, à 243 tonnes actuellement, soit près de 2% des captures totales.
Dans le combat qu’elle mène pour recouvrer le droit de pêcher son quota historique estimé à 5,073% du TAC (total admissible des captures), l’Algérie a plaidé, lors de la dernière réunion au Cap (Afrique du Sud), pour une augmentation du TAC à 18.000 tonnes contre 13.400 tonnes actuellement, en se basant sur l’avis des scientifiques sur une éventuelle reproduction de cette espèce. Les armateurs algériens devraient néanmoins patienter jusqu’à 2016 pour que l’Algérie puisse demander à l’ICAAT, la révision de son quota.
La campagne de pêche au thon rouge 2014 devrait générer au moins un million d’euros à l’exportation et plus de 6,5 millions DA de redevances payées par les armateurs autorisés à la pêche au thon rouge.