L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) vient de confirmer que «l’application par pulvérisation de la clothianidine, de l’imidaclopride ou du thiaméthoxam, constitue un risque pour les abeilles».
Ces insecticides sont soupçonnés d’être des produits responsables du déclin des abeilles et des insectes pollinisateurs.
Dans une étude publiée le 26 août 2015, l’institution européenne précise que «dans les cas où l’évaluation a pu être finalisée, des risques élevés ont été identifiés ou n’ont pas pu être exclus. Dans les autres cas, l’évaluation des risques n’a pas pu être portée à terme en raison de lacunes dans les données».
L’EFSA rappelle à ce titre que l’utilisation des trois substances en question pour les traitements foliaires sur les cultures qui attirent les abeilles, les céréales, les semences ou les sols, est actuellement interdite sauf pour les céréales d’hiver, les cultures sous serres ou après la floraison.
Greenpeace France soutient pour sa part, qu’en considération des résultats de cette « étude accablante, il est nécessaire que la Commission étende l’interdiction de ces substances à tous les usages et à toutes les cultures, et qu’elle mette fin au système de dérogations à la carte actuellement en vigueur », comme c’est le cas en Grande-Bretagne, où des dérogations sont accordées pour les cultures de colza.
Au moment d’introduire ces restrictions, rappelle l’EFSA, la Commission avait annoncé qu’elle lancerait, dans les deux années qui suivraient, un examen de toutes les nouvelles informations scientifiques concernant les risques que représentent pour les abeilles, ces trois néonicotinoïdes appliqués en traitement des semences et en granules.
Ainsi, l’EFSA demande «aux autorités nationales, aux institutions de recherche, au secteur de l’industrie et aux autres parties intéressées de lui soumettre toute nouvelle information pertinente avant le 30 septembre 2015».
Greenpeace suggère que l’interdiction de ces substances doit arriver à échéance le 31 décembre 2015. La Commission européenne s’appuiera donc sur l’évaluation de l’EFSA pour trancher sur l’interdiction des substances incriminées en Union européenne.