Les éleveurs de chevaux de sang ont lancé un appel pressant aux autorités de tutelle pour leur demander la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la sauvegarde de leur cheptel. La hausse vertigineuse des prix de l’aliment de bétail et la baisse consécutive des prix de vente des chevaux consécutives au spectre de la sécheresse qui plane cette année sur le Maroc, ont semé un climat de panique et de confusion parmi les professionnels de l’élevage équin à l’instar de leurs collègues des secteurs de l’agriculture, de la volaille et de l’élevage bovin, ovin ou caprin. L’Union marocaine des éleveurs et propriétaires de chevaux de sang (UMEPCS) est entrée en ligne pour demander au département de l’agriculture et de la pêche de mettre en place un plan d’action d’urgence afin d’aider les éleveurs des équidés à surmonter cette crise à caractère conjoncturelle. Une telle mesure, précise l’UMPECS dans un communiqué diffusé le 24 février, devra permettre également de préserver et de développer le patrimoine national équin.
Lors d’une rencontre-débat sous le thème de « l’élevage équin face à la crise et aux effets de la sécheresse», organisée le 23 février à Casablanca, les intervenants ont fait état d’une véritable crise, qui frappe de plein fouet la filière équine, en raison notamment de l’envolée des prix des céréales qui ont triplé ces derniers mois et la rareté de la paille et de l’orge, que les éleveurs utilisent comme aliment de base essentiel pour la nourriture et l’entretien de leurs équidés.
La hausse des prix des céréales, et notamment l’orge, dont le prix avoisine actuellement les 500 DH sur le marché et la botte de paille qui est à 30 DH l’unité, expliquent-ils, a entrainé un effondrement des prix de vente des chevaux dans plusieurs régions considérées comme étant des berceaux traditionnels de l’élevage équin. Les prix de vente des équidés ont chuté de 15 à 25 % dans certaines régions.
Les débats ont également porté sur les différents aspects liés à la gouvernance de la filière équine de manière générale, notamment le management de la saison de monte qui est à ses débuts, la faiblesse de l’encadrement des éleveurs par les techniciens du département de tutelle et l’absence de visibilité quant à l’amélioration génétique, la politique de l’élevage et l’ambition du secteur.
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