Côte d’Ivoire: Des milliers d’hectares de cacaoyers décimés par une chenille dévastatrice

Cacao2Plus de 20.000 hectares de plantations de cacaoyers ont été décimés en quelques semaines, par la chenille Achaea catocaloides Guenée dans plusieurs villages en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de la fève de cacao.

Les plantations dans les villages et campements des départements de Tiassalé, Taabo et Djékanou (sud-est) ont été complètement ravagées par ce parasite.

La chenille Achaea catocaloides Guenée, de son nom scientifique, est la « nouvelle menace pour la cacaoculture », selon des chercheurs du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire.

« Tout est parti du village de Léléblé », explique à l’AFP, Kra Kouamé, directeur départemental de l’agriculture à Taabo, où quelque 6.000 hectares de cacao sont touchés, un mois après l’apparition des premiers chenilles.

Les chenilles se propagent très rapidement, elles mangent les feuilles, les fleurs et les cherelles (jeunes pousses) de cacao de jour comme de nuit tout en déféquant, produisant un bruit angoissant qui peut perdurer des jours, traduisant la marche inexorable de ces chenilles.

A Ahondo, un village de 5.000 habitants situé à une centaine de kilomètres au nord d’Abidjan, dans le département de Taabo, toutes les plantations ont été attaquées. Les cacaoyers ont perdu leur feuillage touffu et verdoyant. Désormais, il ne reste plus que des arbustes sans feuilles, desséchés par le soleil, qui s’étendent à perte de vue.

Selon Nanga Coulibaly, conseiller au Conseil du café-cacao, l’organe de régulation de la filière, le réchauffement climatique a écarté les prédateurs naturels des chenilles contribuant à leur multiplication.

A croire ce conseiller, la situation est à présent, « totalement sous contrôle » après le déploiement d’équipes qui ont répandu des pesticides, assurant qu’il n’y a pas non plus «de risque de propagation hors de cette zone ». Cette attaque parasitaire estime Coulibaly, sera «sans incidences » sur la production nationale de cacao, même si, reconnaît-il, les paysans touchés vont subir des baisses de revenus importantes.

Au total, le verger national ivoirien est estimé à 2 millions d’hectares.

Le secteur du cacao représente 15% du PIB du pays et plus de 50% de ses recettes à l’export comme il assure les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

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