La région de l’oriental compte doubler sa production de lait d’ici 2020

La région de l’Oriental souffre actuellement d’une sous-exploitation de ses capacités réelles de production et de transformation de lait. Estimé à 110 millions de litres par an, soit 7 pc de la production nationale, ce volume devrait atteindre 195 millions de litres à l’horizon 2020, selon les prévisions de la Direction Régionale de l’Agriculture (DRA).
L’effectif du cheptel bovin est estimé à 89.430 têtes, soit 3,2 pc seulement de l’effectif national et le nombre de vaches laitières est de 36.500 têtes, avec une prédominance de la race frisonne et croisée. La production moyenne de lait est de l’ordre de 3.300 litres par vache par an, alors que la quantité de lait collectée et commercialisée ne dépasse pas 57,2 millions de litres par an, soit seulement 52 pc de la production laitière totale. C’est ce qui ressort des rapports et exposés présentés lors de la 2ème édition des journées de l’entrepreneuriat qui s’est tenue les 13 et 14 décembre à Oujda, sous le thème « valorisation de la production laitière: quelle démarche à entreprendre ? ».
Les principales contraintes entravant le développement de la filière laitière dans la région qui compte quelque 4.250 éleveurs, résident dans le faible niveau de technicité chez les éleveurs, l’absence d’encadrement et du suivi et la faible diversification des cultures fourragères avec une prédominance de la luzerne qui couvre près de 65 pc de l’alimentation fourragère.
La collecte et la transformation du lait sont handicapées par le faible taux d’adhésion des éleveurs aux 66 centres de collecte de lait que compte la région offrant une capacité de traitement de 190.000 litres par jour.
S’agissant des atouts pouvant être exploités pour mieux rentabiliser la filière laitière, les techniciens de la DRA relèvent que la majorité des races exploitées sont de type amélioré (90 pc) et la région abrite trois unités d’aliments de bétail (140.000 tonnes/an) et autant pour la transformation du lait avec une capacité globale de 170.000 litres par jour.
Les projets et actions programmés dans le cadre du Plan régional de développement de l’agriculture (déclinaison régionale du Plan Maroc Vert), la production du lait devrait passer à 150 millions de litres par an en 2015 pour atteindre 195 millions à l’horizon 2020.
La productivité par vache (race pure) serait de 6.200 litres par an en 2020 contre 5.000 en 2015 et 3.700 litres actuellement, alors que pour la race croisée, elle devrait atteindre 4.200 litres/an contre 2.900 actuellement.
La valeur de la production de la filière laitière, qui assure 1,5 million journées de travail, devrait passer, selon les prévisions de la DRA, de 418 millions de dirhams en 2011, à 570 millions en 2015 et 741 millions en 2020.
Pour le développement la filière dans la région de l’Oriental, le plan Maroc vert, prévoit l’amélioration génétique du cheptel, la diversification des cultures fourragères et valorisation des sous produits d’alimentation, le renforcement du suivi de la santé du cheptel, de la traçabilité des animaux et l’encadrement technique des éleveurs, en plus de la promotion des organismes professionnels.
Le secteur de l’industrie laitière qui joue un rôle important dans l’économie nationale, contribue à hauteur de 7,14 au PIB industriel marocain et emploie 13 pc de la population active. Autant d’indices qui pourraient nettement s’améliorer pourvu que les éleveurs recourent un peu plus aux nouvelles techniques et technologies de production et de transformation du lait.

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