La région de Valence (sud-est de l’Espagne) traverse en cette période, l‘une de ses pires campagnes agricoles de fruits et légumes des dernières décennies.
La campagne a été désastreuse pour de nombreuses cultures. Elle s’est terminée avec la pastèque dont la culture fût un vrai désastre économique cette année. Les prix ont chuté progressivement pour atteindre les 5 centimes d’euros le kilo soit environ 0,5 Dh !
A ce prix, les agriculteurs ne peuvent même pas couvrir leurs frais de production, de collecte et de transport de leurs marchandises et encore moins de s’assurer la moindre marge bénéficiaire, assure Valencia Fruits.com. Nombreux sont les cultivateurs qui préfèrent abandonner la récolte sur les champs ou la transformer en aliment de bétail.
«Ce fût d’abord l’oignon et la pomme de terre, puis les choses ne se sont pas améliorées avec les fruits issus de l’arboriculture (pêches, prunes, paraguayenne ou abricots) et maintenant, c’est le tour de la pastèque. Nous ne trouvons pas assez d’adjectifs pour décrire cette campagne de fruits et légumes qui a provoqué une crise économique à Valence», explique le président de AVA-ASAJA (Association Valencienne des Agriculteurs), Cristóbal Aguado.
La chute libre des prix des légumes et fruits à Valence et dans d’autres régions agricoles d’Espagne, s’explique par l’abondance de l’offre et la saturation du marché européen qui a importé massivement ainsi qu’aux mauvaises conditions météorologiques, le froid ayant persisté tard dans la saison et les grandes chaleurs de cet été ont activé le mûrissement des légumes et fruits.
Le même phénomène s’est produit au Maroc, où les agriculteurs ont été dans l’obligation de casser les prix de certains légumes et fruits pour s’en débarrasser bien entendu à perte. C’est particulièrement le cas du melon et de la pastèque ont été pratiquement bradés à un prix dérisoire qui a atteint par endroit 1 DH le kilo.