Maroc : Premier Forum international sur l’agriculture biosaline à Laâyoune

La ville sud-marocaine de Laâyoune abrite ces vendredi et samedi, le premier Forum international sur l’agriculture biosaline, dont les débats porteront sur les disciplines scientifiques telles que la chimie des sols, les sciences végétales, la science de l’irrigation, l’agronomie, la technologie appliquée dans le domaine des plantes et l’économie.

Cette rencontre est organisée par la Fondation Phosboucraâ, l’Université Mohammed VI Polytechnique, et le Centre international pour l’agriculture biosaline (ICBA).

Les participants se pencheront ainsi, sur la question de la «gestion durable de l’utilisation de l’eau saumâtre dans les régions désertiques», la problématique globale de la «pénurie de l’eau» soutenue par la FAO, la coopération dans le domaine de l’agriculture biosaline, l’adaptation de certaines cultures en milieu salin et leur contribution à l’amélioration de la production alimentaire et fourragère dans les zones désertiques ou arides.

D’après les organisateurs, «la pression exercée sur la demande en eau d’irrigation dans les zones arides les expose à une pénurie de plus en plus sévère. Cette situation de pénurie chronique en eau douce est aggravée par un phénomène de salinisation inquiétante» des sources d’eau douce superficielles ou souterraines.

«A plus ou moins long terme, et sous l’effet du changement climatique (hausse des températures, baisse des précipitations), préviennent les organisateurs, les poches d’agriculture irriguées dans ces zones arides diminueront et la production agricole et alimentaire en subirait forcément les conséquences».

Notons que la recherche sur les cultures adaptées aux eaux salées a fait des avancées notoires. Des essais menés par l’ICBA pour introduire des variétés culturales résistantes à la salinité d’eau ou du sol, se sont avérés concluants , entre autres, dans le périmètre Foum El Oued dans la région de Laâyoune.

Pour la Fondation Phosboucraâ, l’investissement de quatre années dans ce périmètre, s’est déjà transformé en actions concrètes à travers notamment, l’introduction à grande échelle de la culture du Blue Panicum une graminée fourragère riche en protéine, du Sesbania qui est une plante légumineuse aussi fourragère, et du quindoa, qui produit une graine alimentaire avec un rendement de grain élevé atteignant des moyennes de 3 tonnes par hectare avec des graines d’une qualité et d’une taille très bonnes.

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