Le Maroc utilise 1,51 kg de pesticides à l’Hectare (HA) contre 3,66 kg/HA chez son voisin espagnol, soit une différence de 142%, d’après les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), mises à jour jusqu’en 2018.
Avec cette moyenne de consommation des pesticides, le Maroc occupe le 15ème quinzième rang mondial en termes d’utilisation de pesticides à l’hectare, précise la FAO.
D’après les mêmes données de la FAO, la tête du classement revient à Israël qui en consomme 12,61 kg à l’hectare, suivi des Pays-Bas (8,79 Kg), la Belgique (7,59 kg), le Brésil (5,94 Kg), l’Italie (5,91 Kg), le Portugal (4,81 Kg), la France (4,45 Kg), l’Allemagne (3,77 Kg) et enfin la Turquie et l’Afrique du Sud avec respectivement une utilisation de 2,59 et 2,16 Kg de pesticides à l’hectare. Pourtant ces deux derniers pays sont fréquemment épinglés par les pays notamment européens, importateurs de leurs produits agricoles pour leur teneur élevée de résidus de pesticides.
Par ailleurs, selon un récent rapport de Greenpeace, l’Italie est le deuxième pays d’exportation de pesticides interdits en Europe et ce pays passera bientôt au premier rang après la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.
Le même rapport précise que des centaines de documents émis par des entreprises à travers l’Europe montrent leur intention d’exporter 81.615 tonnes de produits phytopharmaceutiques interdits.
“Au total, quelque 9.500 tonnes, soit 12% des exportations prévues, provenaient d’Italie » et concernent 10 produits agrochimiques dangereux différents destinés à des pays comme les États-Unis, l’Australie, le Canada, le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Inde, le Japon, le Mexique, l’Iran et le Vietnam, rapporte le site italien corriere.it, citant le rapport de Greenpeace.
La présence de «plusieurs lacunes dans les normes européennes et internationales signifient que les entreprises chimiques restent libres de produire et d’exporter des pesticides depuis l’UE » où leur utilisation est pourtant interdite.
«Un paradoxe : interdit par nous, mais exporté avec succès ailleurs”, déplore Federica Ferrario, responsable de la campagne agricole de Greenpeace en Italie, soulignant que «l’UE doit mettre fin à cette hypocrisie».