L’épizootie d’influenza aviaire en France, est « sous contrôle », a assuré ce mercredi 24 février, le ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie, prévenant néanmoins que «la vigilance restait de mise».
La présence du virus de la grippe aviaire sur le territoire français est « sous contrôle », a déclaré le ministre, ajoutant que « nous sommes extrêmement vigilants, car ce sont les oiseaux migrateurs qui nous apportent ce virus ». A chaque instant, le virus peut revenir », a prévenu le ministre dans des déclarations à la presse.
« En début de semaine, on avait 7 à 9 suspicions, c’est-à-dire des cas qui étaient en cours d’analyse pour savoir si, oui ou non, c’était des élevages confirmés », a indiqué le ministre, précisant que «dans les 7 à 9 suspicions, certains foyers seront probablement avérés. A ce moment-là, ils donneront lieu à dépeuplement directement ».
Ces cas localisés essentiellement dans le Sud-Ouest de l’Hexagone, sont à mettre en relation avec le pic d’épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 (communément appelée grippe aviaire) en décembre et en janvier, a expliqué le ministre de l’agriculture.
D’après un dernier bilan ministériel, la France compte 472 foyers en élevage, dont 459 dans le Sud-Ouest. Pour tenter d’endiguer la propagation du virus H5N8, plus de trois millions de volailles majoritairement des canards, ont été abattues.
Par ailleurs, le ministre Julien Denormandie a assuré que les analyses réalisées par les autorités sanitaires « ont toutes révélé que le virus présent en France n’avait pas les caractéristiques de transmission à l’homme » contrairement à celui signalé en Russie, où sept personnes avaient été contaminées dans une usine de volailles.
La Russie a annoncé récemment avoir détecté le premier cas de transmission à l’être humain de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette « découverte importante ».
L’OMS a indiqué que l’information de la Russie est confirmée, « ce serait la première fois que le H5N8 infecte des humains », alors qu’auparavant l’OMS a toujours assuré que la transmission du virus de la grippe aviaire à l’homme était un fait rare et nécessite « un contact direct ou étroit avec des oiseaux infectés ou avec leur environnement ».