Les producteurs espagnols de la tomate se plaignent de la concurrence marocaine

Pressés par les cultivateurs de tomate notamment d’Almeria, le gouvernement espagnol a demandé à la Commission européenne de faire preuve d’«une extrême vigilance sur le respect de l’accord» agricole liant le Maroc à l’Union européenne (UE) particulièrement pour les tomates importées du Royaume chérifien, a indiqué ce mercredi, le secrétaire général du ministère espagnol de l’agriculture et de l’alimentation, Fernando Miranda.

Cette démarche intervient à la suite des préoccupations formulées par les organisations et associations agricoles de la région andalouse au sujet d’une «grave altération» du marché européen de la tomate à cause de l’offre  excédentaire d’autres pays non membres de l’UE.

Mais en réalité c’est la filière de la tomate à Almería qui se trouve confrontée à des difficultés d’ordre conjoncturel liées à la pandémie du covid-19, au manque de la main d’œuvre, à une baisse de la production et aux conditions météorologiques défavorables.

Autant de facteurs qui ont rendu les tomates d’Almeria moins compétitives par rapport à celles d’autres pays exportateurs comme le Maroc qui affichent des prix plus bas et une production abondante.

Fernando Miranda a, lui aussi, mis l’accent sur la nécessité pour les cultivateurs espagnols «de se moderniser et d’être plus efficace, dans la production de fruits et légumes en serre en Espagne, qui est principalement concentrée dans la région d’Almeria», rapporte le média agrodiario.

Le responsable espagnol a rappelé à ce propos, que son gouvernement a inscrit dans son plan de relance économique 2021, un investissement de 122 millions d’euros pour mettre les serres d’Almeria «dans une meilleure situation concurrentielle».

Les prix des tomates d’Almeria ont drastiquement chuté en ce mois de février, par rapport à la moyenne des dix dernières années, a déploré le secrétaire général de l’association agricole espagnole «Asaja».

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