Le Maroc interdit l’exportation de l’huile d’olive jusqu’à fin 2024, sauf autorisation préalable

Suite à un début d’une hausse remarquable du prix de l’huile d’olive dépassant les 85 DH le litre sur le marché national, le gouvernement marocain a décrété ce jeudi, l’interdiction de l’exportation de l’huile d’olive jusqu’au 31 décembre 2024, sauf autorisation préalable.

Cette mesure, explique le Département de tutelle dans un communiqué, vise à «valoriser la production nationale localement, assurer l’approvisionnement normal et régulier le marché national, stabiliser les prix à la consommation à des niveaux normaux, assurer la viabilité et la pérennité de la filière oléicole (toute la chaine de valeur) et contribuer à la sécurité alimentaire du citoyen marocain».

L’interdiction concerne aussi bien l’huile d’olive que «les olives à l’état frais ou réfrigéré, les olives transformées et l’huile de grignons d’olives» qui sont désormais soumises à la licence d’exportation, sur la base des dispositions de l’article premier de la loi 13.89 relative au commerce extérieur.

Le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts précise par ailleurs dans le même communiqué, avoir mis en place un dispositif de contrôle, à travers l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), pour s’enquérir de la qualité de l’huile d’olive et de sa conformité avec la réglementation en vigueur, au niveau de la production (établissements autorisés ou agréés), des points de vente, des produits importés et exportés.

Ces mesures interviennent dans le sillage du contrat programme 2021-2030 conclu le 4 mai dernier entre l’Etat et la fédération interprofessionnelle des olives (INTERPROLIVE), en déclinaison de la stratégie Génération green et son appui à la filière oléicole.

Doté d’un budget global de 17 milliards de dirhams (MMDH), le contrat programme prévoit d’ici 2030, l’extension de la superficie globale dédiée à l’olivier, de 300.000 hectares (ha) pour la porter à 1,4 millions hc, contre 1,1 millions ha en 2020.

Il s’agira aussi de réhabiliter les plantations existantes sur 100.000 ha, tout en améliorant la production nationale pour atteindre 3,5 millions de tonnes.

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