En dépit du lourd fardeau que fait porter la caisse de compensation au budget de l’Etat, le gouvernement n’a pas pour le moment d’autres alternatives que de maintenir cet effort financier pour acheter la paix sociale.
Le pouvoir d’achat de la majorité des citoyens étant déjà essoufflé par les dépenses de l’électricité, du carburant et du transport public, du loyer, des frais de soins et des médicaments, l’arrêt de telles subventions qui touchent des produits de première nécessité tels l’huile de table, le sucre, la farine et le gaz ménager risque d’attiser davantage les tensions sociales. C’est pour cette raison que le gouvernement est résolu à maintenir ces subventions même si elles saignent à blanc les finances publiques.
Rien que la subvention de la farine nationale coûte annuellement 2,3 milliards de DH au budget de l’Etat, comme vient de le rappeler ce lundi devant les députés de la Nation, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif.
Le maintien de cette subvention, a-t-il assuré, fait partie de l’orientation gouvernementale visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Pour se faire, l’exécutif a fait en sorte que les cours internationaux, actuellement en hausse, ne se répercutent pas sur les prix de vente de la farine en vigueur sur le marché intérieur. Le gouvernement, a-t-il expliqué, a poursuivi sa politique de subvention en injectant au titre de la loi de finances 2012, la somme de 46 milliards de DH dans la caisse de compensation.
L’opération de distribution de la farine nationale, a-t-il rappelé, est réglementée par une circulaire ministérielle fixant les modalités d’application et les modes de contrôle de telles opérations.
De ce fait, toute fraude sur le poids ou la qualité des produits à base de farine comme le pain y compris la farine nationale de blé tendre, est considérée en vertu de la loi 08-30, comme une augmentation illégale.
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