La production agricole dans la région du Gharb est jugée relativement satisfaisante compte tenu des mauvaises conditions climatiques qui ont marqué le début de la campagne cette année.
Les trois premiers mois de 2012 ont enregistré une vague de froid accompagnée de gel au mois de février et un déficit pluviométrique survenu en plein cycle de cultures.
Pour remédier à cette situation, explique l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb (ORMVAG), d’importants efforts ont été déployés en matière d’irrigation : lâcher d’eau à partir du 15 février et octroi de facilités d’irrigation aux agriculteurs endettés. En outre, les importantes précipitations du mois d’avril (73 mm), ont permis de sauver les cultures conduites en zone Bour, notamment les céréales. La production totale des céréales cultivées sur une superficie irriguée de 34.000 ha, a atteint 4,7 millions de quintaux, soit 78 % de la production moyenne dans cette région. La production des cultures fourragères d’automne (Bersim en particulier) a atteint 1,5 million de tonnes, ce qui a permis d’atténuer l’impact de la sécheresse sur le cheptel. La production maraîchère d’automne s’est élevée à 330.000 tonnes, soit le niveau d’une année normale à l’exception des cultures de la pomme de terre qui ont été fortement compromises par le gel.
En ce qui concerne la betterave à sucre, malgré la faible superficie cultivée (4.300 ha), les performances de cette campagne ont été très satisfaisantes notamment en matière de richesse en sucre, qui a atteint une moyenne de 18,13 % pour une production totale de 175.000 tonnes. Le relèvement des prix de vente à la production (+45 DH/T) a contribué à l’amélioration des revenus des agriculteurs, ce qui laisse présager, selon l’Office, une relance de la culture dans la région lors de la prochaine campagne.
Pour les cultures de pomme de terre et de canne à sucre, très affectées par le gel, des mesures de soutien ont été prises au profit des agriculteurs concernés. L’Etat a subventionné les semences de pomme de terre à hauteur de 50 % pour la replantation des superficies perdues. Il a été également décidé de rémunérer les planteurs de canne à sucre, sur la base d’un SRT minimum (sucre récupérable théorique) correspondant au taux de base de 10,5 %. Cette mesure a concerné aussi bien les cannes usinées que celles n’ayant pas été récoltées en raison de la détérioration de leur qualité technologique.
L’office annonce, en outre, qu’un programme ambitieux pour les cultures de printemps/été est en cours de réalisation. Au 10 juillet, 16.000 ha ont été déjà plantés en maïs sur un programme prévisionnel de 30.000 ha, 5.800 ha ont été plantés de riz, contre 2.500 ha lors de la précédente campagne, 16.000 ha en cultures maraîchères et 7.100 ha en tournesol.
L’important programme de maïs, ajoute l’ORMVAG, permettrait d’approvisionner les éleveurs en ensilage pour l’alimentation de bétail, aussi bien de la zone du Gharb que des autres régions du pays affectées par la sécheresse.
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