Après de longues et dures négociations, l’Union européenne a pu finalement renouveler son accord de pêche avec la Mauritanie. Entre temps, Bruxelles poursuit ses négociations avec le Maroc pour la conclusion d’un nouvel accord après le refus du Parlement Européen de proroger l’ancien accord sous la pression des lobbies et eurodéputés pro-Polisario.
Aux termes du nouvel accord conclu jeudi 26 juillet porte sur une durée de deux ans à compter du 1er août 2012, la Mauritanie recevra une compensation financière de 113 millions d’euros par an, au lieu des 76,5 millions qu’elle recevait au titre du précédent accord.
Les bateaux de la flotte européenne autorisés à opérer dans les eaux maritimes mauritaniennes ont droit à un volume de captures de 307.400 tonnes de poissons par an (pélagique, crevettes et merlus notamment) en plus de 30 thoniers autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes.
Les deux parties ont en outre prévu des clauses portant sur la protection des ressources halieutiques. L’accord prévoit également que les équipages des bateaux de pêche opérant en Mauritanie soient composés à 60 pc de marins Mauritaniens.
Les deux parties ont aussi convenu que les produits de la pêche de fond soient totalement débarqués au port de Nouadhibou alors que les poissons pélagiques seront transbordés dans le même port afin de faciliter le contrôle des prises.
Le présent accord a été sellé après un marathon de 15 mois de négociations, a déclaré le conseiller technique du ministre des Pêches et de l’économie maritime chargé de la surveillance maritime, Cheikh Ould Ahmed, précisant que la partie mauritanienne a insisté sur la préservation des ressources halieutiques nationales.
Les négociateurs européens doivent à présent, se concentrer sur les négociations avec le Maroc pour parvenir à un nouvel accord qui permettra à une centaine de chalutiers notamment espagnols de pouvoir retourner dans les eaux maritimes marocaines. La partie marocaine exige l’inclusion dans le futur accord de la zone sud longeant les côtes du Sahara occidental, un point qui a été à l’origine du rejet par le PE de la prorogation de l’ancien accord. Alors que les espagnols sont pressés de parvenir à un nouvel accord, les négociateurs marocains et européens devraient trouver un terrain d’entente pour surmonter cet obstacle majeur.
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