Le village de Taliouine relevant de la province de Taroudant, s’apprête à abriter du 2 au 4 novembre prochain la 12ème édition du Festival International du Safran qu’organise l’Association du Festival du Safran organisera en partenariat avec la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Safran.
Placé sous l’égide du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le festival international du safran vise la promotion de la culture du safran dans la région.
Les professionnels et les responsables su secteur dresseront à cette occasion le bilan de l’évolution et des avancées réalisées par la filière depuis le lancement du Plan Marc Vert en 2008.
Cet événement est une occasion pour faire mieux connaître cette épice rare, à haute valeur commerciale, connue pour ses vertus médicinales et alimentaires, pour en faire un vecteur de développement socioéconomique au profit des populations locales.
A signaler par ailleurs que l’Espagne est le premier pays importateur du safran marocain de Taliouine. Près de 61% de la valeur totale des exportations marocaines entre 1998 et 2009 provenait de l’Espagne, suivie de la Suisse avec 35%. L’Espagne est également un acteur clé sur le marché mondial du safran grâce à son importante activité d’import/export.
Environ 95% du safran marocain est produit dans les communes de Taliouine et de Taznakht. L’exportation est un débouché majeur pour cette épice, bien que les quantités exportées varient considérablement d’une année à l’autre. En 2012, le royaume a exporté 1 tonne de safran, puis 3,2 tonnes en 2013 et 0,5 tonne en 2014.
Le Maroc est le quatrième producteur mondial de safran, avec une production d’un peu plus de 4 tonnes 2013, loin derrière l‘Iran qui occupe la tête du classement avec une production annuelle moyenne de 180 à 185 tonnes, contrôlant ainsi 90% du marché mondial. Viennent ensuite l’Inde et la Grèce, qui produisent respectivement 9 et 6 tonnes par an.
Le marché du safran marocain est encore très informel. Par exemple, on estime qu’en 2009, environ 70% de la production du pays était commercialisée par des canaux parallèles.
Le marché non surveillé de ce produit de grande valeur est donc confronté à de nombreux détournements de nom d’origine et à de nombreuses fraudes de qualité.