Le Maroc partenaire d’un projet pilote de protection des insectes pollinisateurs

Le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), un programme international de sauvegarde des insectes, a lancé un projet pilote de la pollinisation des cultures par les insectes comme les abeilles, dans plusieurs pays, dont le Maroc où de premiers tests s’avèrent déjà concluants.

Ce projet baptisé “agriculture avec des pollinisateurs alternatifs” (Farming with Alternative Pollinators, FAP), a été lancé par l’ONU, à l’initiative de la chercheuse, Stefanie Christmann, indique la chaîne allemande Deutsche Welle (DW) dans un reportage diffusé le 14 août dernier dans son édition espagnole.

Un budget conséquent de 6,5 millions d’euros a été affecté par l’ONU à ce projet dans le cadre de l’Initiative internationale pour la protection du climat et c’est le ministère fédéral allemand de l’environnement, de la protection de la nature, de la construction et de la sécurité nucléaire (BMUB) qui se chargera de le répartir entre les sept pays bénéficiaires.

D’abord testé en Asie, ce programme s’est ensuite exporté au Maroc pour des tests en 2015 puis en 2017. Ainsi, environ 150 champs dans verses régions du Royaume, ont été inclus dans ce projet, pour tenter de préserver la biodiversité de la région et augmenter les rendements, sachant que de nombreux agriculteurs marocains considèrent souvent, comme nuisibles, la plupart des insectes, explique une journaliste de la chaîne allemande DW.

Au Maroc “les premiers essais sur le terrain sont très concluants», s’enthousiasme Stephanie Christmann, coordinatrice du projet, précisant que «la production augmente et il y a une très forte réduction de produits chimiques utilisés grâce à cette méthode”.

Environ 75% des cultures dépendent de la pollinisation des insectes (abeilles, papillons, certaines mouches etc) qui garantissent en plus la diversité génétique des cultures, ce qui les aide à leur tour, à s’adapter au changement climatique, précise Deutsche Welle.

Les agriculteurs impliqués dans ce projet pilote, ont donc pris l’habitude de planter des fleurs entre leurs légumes ou leurs arbres fruitiers pour attirer certains insectes bénéfiques aux cultures en se garantissant en même temps une source de revenu supplémentaire.

En cas de succès de cette expérience au Maroc, le programme serait alors lancé dans six autres pays qui comptent des zones arides, l’objectif étant de booster le rendement des cultures et lutter contrer le déclin des insectes, promet la coordinatrice du projet, Stefanie Christmann.

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