Un nouveau virus affectant les ruminants est apparu en Allemagne et poursuit sa conquête dans les pays voisins en l’absence d’un vaccin ou d’un remède pour stopper l’épidémie.
Le nombre d’exploitations touchées par le virus de Schmallenberg est constamment en croissance.
Identifié pour la première fois en novembre 2011, dans des élevages de bovins et d’ovins en Allemagne, le Schmallenberg qui est un nouveau virus dans le vieux continent, s’est vite propagé à d’autres pays voisins de l’Allemagne.
Au total 1.412 foyers sont recensés à ce jour en France, dont 1.117 concernent des ovins, 278 les bovins et 17 des caprins. Un dernier cas de contamination a été signalé le 11 mai en Savoie, 50e département français touché par cette maladie. La plupart des cas recensés en France, concernent des élevages dans le nord et le centre du pays.
En Belgique, la présence du virus de Schmallenberg a été décelée dans 533 élevages, dont 364 de bovins, 167 d’ovins et deux de caprins, indique l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Un mois auparavant l’AFSCA faiasait état de 243 exploitations infectées par le virus en Belgique. Les derniers cas recensés sont surtout des bovins. L’augmentation est imputable en partie à la saison des accouplements. La France et l’Allemagne demeurent à la tête des pays européens qui ont été jusqu’à présent, touchés par l’endémie.
Chez les ovins, le virus provoque des avortements, de la mortinatalité et des malformations congénitales. Chez les bovins, l’infection se manifeste par la fièvre, la perte d’appétit et la chute de production laitière. A cette date, aucun vaccin ou remède contre le virus n’est disponible sur le marché, mais la maladie ne représente pas de risque pour la santé humaine, c’est du moins ce que affirment les scientifiques ayant mené des études dans les zones infectées.
Une étude sérologique menée par l’Institut national néerlandais de santé publique et de l’environnement, sur 301 personnes au contact direct avec ce virus atteste de son innocuité chez l’Homme.
L’analyse du sérum n’a révélé aucune trace d’anticorps spécifiques au virus de Schmallenberg chez 234 personnes qui travaillaient ou vivaient dans un élevage contaminé ni chez les 67 vétérinaires ayant été en contact direct avec des animaux infectés.
Les premières évaluations laissent sous-entendre l’innocuité du nouveau virus en raison de sa ressemblance aux virus Akabane, Chamonda et Aino qui sont inoffensifs pour la santé humaine.
Sur la base de cette étude, les chercheurs se veulent donc, rassurants en affirmant que la maladie n’est pas transmissible à l’homme et ne devrait pas susciter d’inquiétudes tant chez l’éleveur, le vétérinaire ou le consommateur.
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